Musique belge : L’oreille cassée

Le Médor n°21 est arrivé, et avec lui une enquête sur l’état de la musique belge et ses musicien·nes fauché·es !

Un vaste tour d’horizon, enrichi par les propos de FACIR, Wallonie-Bruxelles Musiques, La Jungle, [PIAS] Belgium, FrancoFaune…
Dans la famille « culture », parent pauvre des politiques, les musicien·nes sont les fauché·es parmi les fauché·es. Comment est-ce possible ? Plus que tout autre art, la musique est omniprésente dans nos vies. Mais les artistes locaux ne tombent pas dans nos oreilles. Pourquoi ?

Les observateur·rices, tant au pays qu’à l’international, saluent la qualité et la créativité d’une scène musicale belge foisonnante. Et pourtant… Chez nous, survivre, c’est déjà pas mal. Voilà ce qui ressort des dizaines de documents compulsés et de la quarantaine d’interviews réalisées pour ce papier dédié aux musiques actuelles (soit tout sauf la musique classique). Artistes, mais aussi salles de concert, centres culturels, labels, tout le monde est frappé par le manque d’argent et de perspectives de promotion des talents de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). En première ligne, il y a les artistes, réduits au système D pour perdurer, dans un secteur qui peine à se structurer. Quel meilleur groupe pour tester cette loi de la jungle que… La Jungle ?

Le vrai du faux : Quotas de diffusion d’artistes en FWB – RTBF

La crise sanitaire du Covid-19 a ouvert les esprits, mobilisé et conscientisé tous les secteurs de la musique. Paradoxalement, alors que nous sommes privés de public, on semble soudain redécouvrir l’importance des artistes « locaux·ales ». Les radios et les télévisions elles-mêmes sont obligées de reconsidérer leurs objectifs, leur fonctionnement et leurs priorités car sans événements internationaux, elles ont dû se pencher sur les productions et artistes belges. Cette contrainte a donné lieu à une hausse de la visibilité d’artistes belges locaux·ales en dehors des artistes ayant déjà une renommée nationale ou internationale.

Les artistes au pied du mur : quels statuts pour une telle diversité ?

Le Soir – Les créatifs indépendants, les intermittents du spectacle et les artistes techniciens – francophones et flamands – vont-ils parvenir à unir leurs voix ? Ce n’est pas simple.

Les « artistes » vont-ils pouvoir surmonter leurs différences sectorielles, et faire progresser un (ou des) statut(s) de l’artiste, dans le(s)quel(s) se retrouvent les spécificités de chaque secteur ? Ce ne sera pas simple : il semble que plusieurs pistes et outils doivent être développés en même temps pour combler les différentes attentes des créatifs et intermittents, artistes et artistes techniciens, lignes de gauche et de droite, vision francophone et flamande.
De Alain Lallemand

Quotas de diffusions radiophoniques – Position de FACIR

Quotas de diffusions radiophoniques – Position de FACIR
Parmi les différents combats menés par FACIR pour faire évoluer le secteur professionnel des musicien·nes de la FWB, celui des quotas de diffusion radiophonique est particulièrement nécessaire, ardu et complexe. FACIR lutte, en collaboration avec le CCMA, pour une modification profonde des quotas utilisés actuellement.
Nous mettons tout en oeuvre pour l’adoption d’un nouvel amendement du contrat de gestion de la RTBF. La défense de la diversité est notre cheval de bataille. Cette notion met en exergue plusieurs éléments de réalité et la diffusion équitable, diversifiée et transparente dans les médias est un incontournable volet des revendications de FACIR.

Manifeste pour soutenir les travailleurs et travailleuses de la culture

Appel pour un plan et un fonds d’urgence en soutien aux travailleur·euses du secteur culturel impactés par la crise sanitaire du COVID-19.
– FACIR fait parti des signataires de cet appel –
En Belgique, depuis le jeudi 12 mars 2020, l’ensemble des lieux culturels et artistiques ont fermé leurs portes en raison de l’expansion rapide et inquiétante du COVID-19. Les artistes et technicien.nes avec ou sans statut, de tous les domaines et de tous les arts, les intermittent.es et les employé.es, tous et toutes se retrouvent dans l’impossibilité de travailler. Une situation alarmante lorsque l’on connaît les difficultés antérieures dans ce même secteur.

De meilleurs quotas

De meilleurs quotas ! Communiqué de FACIR – 2018
Et pour ne plus entendre :
“Nous souffrons d’une insuffisance de création de musique” Jean-Claude Marcourt (PS)

La FWB est à la pointe dans bien des domaines mais est à la traîne dans la défense de ses artistes musiciens par rapport à d’autres pays européens. En Flandre, les radios publiques diffusent 25% de musique produite localement. En Belgique francophone, ces quotas sont compris entre 4,5 et 10% pour les médias privés et publics.

Un Statut d’Artiste juste et clair !

Et pour ne plus entendre :
« Il y a trop d’artistes chômeurs à Bruxelles, les règles sont trop flexibles. » Wouter Rasquin (N-VA).

FACIR se bat pour un statut d’artiste juste, fondé sur un texte légal clair. Le statut d’artiste est régulièrement mis en danger, or c’est le filet de sécurité indispensable au développement artistique. Le protéger, c’est éviter la précarisation des artistes musiciens et le basculement du secteur dans le travail au noir.

« Musicien·nes de tous pays, unissez-vous ! »

24/03/18. FACIR ET LA IAO
(International Artists Organisation)

En 2019, 40 pays verront leurs ventes numériques dépasser les ventes physiques. Le streaming occupe une place de plus en plus importante dans la consommation musicale et ce sont des multinationales qui tirent les ficelles de cette nouvelle donne. Le streaming n’ayant pas de frontières, c’est au niveau international qu’il faut agir pour protéger les droits et les revenus des artistes.

Refonte des quotas de diffusion en FWB : du monstre du Loch Ness au cercle vertueux

Texte envoyé aux membres de la Commission Médias du parlement de la FWB. À l’heure des technologies de masse et de la transition qu’elles infligent aux modes de diffusion de la culture, la question de la défense des artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles en repensant les quotas de diffusion audiovisuels peut sembler désuète voire — pour certains — carrément ringarde.