Bilan radio par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

La radio : le plus beau média du monde ?

Éditorial de Marc Janssen – Président

Le Bilan Radio du CSA poursuit un double objectif : mettre à disposition du public, dans une perspective transversale et pluriannuelle, toutes les informations dont le régulateur dispose à travers sa mission de contrôle, et mettre en valeur ce secteur et ceux qui le font vivre. C’est pourquoi nous avons également voulu ouvrir ces pages à des acteurs et des observateurs, en les invitant à partager, en toute liberté, leurs analyses, leurs témoignages, leurs expériences.

Le maintien d’un paysage radiophonique
en bonne santé créative, culturelle et
économique, dépend évidemment et avant
tout de la détermination et du dynamisme
des acteurs eux-mêmes, avec lesquels le CSA
veut maintenir un dialogue franc, critique
et constructif, motivé par le service au public
et la défense de l’intérêt général.

Ce Bilan, vous le lirez, fait le constat d’un média qui reste parmi les médias les plus populaires, les plus démocratiques, les plus diversifiés. La radio informe et divertit, elle crée et renforce le lien social, elle révèle des talents, elle s’adresse à un public très large, qu’elle fédère avec une impressionnante fidélité.

Nous avons en Fédération Wallonie-Bruxelles tous les signes d’un paysage radiophonique diversifié et bien vivant. Ses atouts apparaissent au fil des pages : une offre variée et stable, une grande proximité avec le public (malgré, voire grâce à, l’émergence des nouvelles technologies), une consommation qui ne faiblit pas, l’existence d’un tissu de radios indépendantes et associatives au sein desquelles se mobilisent près de 1800 bénévoles, un terrain de création et d’expressions.

De ce premier bilan sur la radio se dégagent des motifs de
satisfaction et se dessinent de vrais enjeux. De réelles difficultés se précisent également : problèmes et déséquilibres de couverture géographique, répartition inégale du marché publicitaire, précarité des acteurs les plus faibles et de certains modèles économiques.


Le maintien d’un paysage radiophonique en bonne santé créative, culturelle et économique, dépend évidemment et avant tout de la détermination et du dynamisme des acteurs eux-mêmes. Le CSA est également conscient de ses propres responsabilités. Notre préoccupation majeure est que l’encadrement légal ne devienne pas un frein à la créativité, un motif de découragement ou, plus généralement, un carcan, qui briderait les initiatives de développement plutôt qu’il ne les accompagnerait. Nous voulons contribuer à l’émulation collective du secteur. A tout moment, nous restons lucides quant aux réalités concrètes et aux difficultés que représentent, au quotidien, la gestion d’une radio. Nous devons continuer à traiter des problèmes techniques, dont les premières victimes sont toujours les auditeurs et les radios qui jouent le jeu de la légalité. Nous devons rester vigilants face aux tentatives de
détourner de leur finalité des projets radiophoniques qui avaient été autorisés pour leur contribution à la diversité de l’offre. Nous devons, enfin, veiller à maintenir, avec tous les acteurs du secteur, un dialogue franc, critique et constructif, motivé par le service au public et la défense de l’intérêt général. 

Ces incertitudes et ces difficultés n’entament pas la passion et le dynamisme : c’est sans aucun doute la conclusion la plus encourageante de ce Bilan Radio.

>>> Bilan Radio-CSA